Canicule à Beaumont-sur-Oise : Zéro anticipation, zéro prévention, zéro vision.

La canicule frappe durement notre pays, et notre ville n’est pas épargnée. Elle affecte surtout les plus fragiles : familles modestes dont les habitations sont mal isolées, femmes enceintes, nouveaux-nés, jeunes enfants, SDF, malades des hopitaux et personnes agées… De manière moins visible, la canicule assèche les sources d’eau, modifie l’environnement, augmente la prolifération de certains parasites, de certains insectes nuisibles et de certaines maladies. Et elle pèse sur la productivité de nos sols, obérant ainsi nos chances de pouvoir nourrir la population des grandes villes dans un avenir proche.Et ce d’autant plus qu’elle revient de plus en plus fréquemment, et qu’elle n’est que l’une des manifestations les plus visibles du réchauffement de la planète.   Tout le monde le sait. Nous aurons de plus en plus souvent de canicules en France, sans parler des autres « épisodes climatiques extrèmes ». Il est donc urgent d’agir, et c’est malheureusement ce que ne fait pas du tout le gouvernement Macron. Au contraire, des centaines de villes et communes en France relèvent le défi du réchauffement climatique. Mais pas Beaumont-sur-Oise. Ici, nulle prévention active envers les plus fragiles, leurs familles, leurs voisins. Des personnes âgées vont peut être dépérir chez elle faute d’avoir été visitées par quelqu’un. Des enfants seront peut-être insuffisamment hydratés par de jeunes parents peu au fait des dangers pour leur bébé de ces brusques changements de température.  Ici, nulle anticipation et nulle vision pour travailler au rafraîchissement de notre ville, à ses approvisionnement en eau et en nourriture, ou pour simplement faire notre part dans la bataille mondiale pour le climat. Qui s’est seulement posé la question, à la mairie ? On bitume, on bétonne, on prive d’eau potable les passants et les SDF en rasant les fontaines (2) au lieu de les rouvrir, bref, on se soucie comme d’une guigne de l’avenir.  

« Notre ville a chaud, notre population tire la langue, et ce sera de pire en pire faute de prendre le tournant de la transition écologique, affirme Xavier Renou, porte-parole de l’association Beaumont En Commun. Au lieu de dépenser une fortune dans des travaux inutiles, il serait plus urgent d’agir pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et pour rafraîchir notre ville. En végétalisant les rues et les toits. En favorisant les modes de circulation doux. En encourageant l’agriculture urbaine et la récupération des eaux de pluie. En produisant notre propre énergie, renouvelable, et en luttant contre les gaspillages énergétiques et alimentaires. C’est une nécessité pour faire face au danger qui nous menace tous, et c’est aussi une chance de rendre nos villes plus agréables à vivre donc plus attractives, conclue Xavier Renou. »

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